Monsieur le Maire,
En cette période de rentrée, et après un début d’année très chargée, je souhaitais faire un point avec vous sur le projet de création d’un Centre d’Enfouissement Technique sur votre commune, mis à l’étude par le VALTOM avec 14 autre sites potentiels.
J’ai bien pris connaissance en son temps de votre dossier déposé le 4 mars 2004 à ma permanence de Thiers au sujet de l’étude hydrologique de Monsieur HENOU, ingénieur conseil. Je l’ai parcourue avec la plus grande attention et transmise ensuite à mon ami Jean-Claude JACOB, élu au VALTOM, pour remise en main propre au Président. Très au fait des questions liées au traitement des déchets, et impliqué dans la politique du VALTOM, Jean-Claude JACOB m’a dit avoir apprécié la qualité de cette étude et des arguments développés.
Vous savez que, sur le large problème des déchets, je me suis engagé dès mon élection dans le débat autour du projet d’incinérateur à Lezoux. Je me suis positionné pour l’implantation d’un incinérateur plus proche de l’agglomération, sur la base d’un contrôle strict des rejets et pour limiter les nuisances du transport. J’avais, à cette occasion, organisé une réunion d’échange avec des élus et les associations opposées au projet, pour mieux comprendre la problématique et permettre une concertation.
J’ai aussi été interpellé par des associations mobilisées contre le projet de CET à St-Dier d’Auvergne. J’ai alors exprimé clairement la nécessité de poursuivre une réflexion de fond qui concerne toute la collectivité départementale. En effet, à ce jour, personne n’a trouvé de solution idéale au regard du volume des déchets produits et au problème majeur que représente, pour les collectivités, leur traitement. Dans ce contexte, l’incinération et l’enfouissement apparaissent encore comme des solutions nécessaires et complémentaires… mais aussi urgentes.
Il n’en est pas moins indispensable dans notre département de prendre conscience qu’un changement des politiques conduites et du comportement individuel pourront réduire le nombre de sites. Je pense en effet à d’autres régions de France, comme l’Alsace, où des initiatives locales ont abouti à une forte réduction du volume des emballages en amont et à une meilleure valorisation des déchets résiduels, limitant ainsi la multiplication de projets coûteux et menaçants pour l’environnement.
Cependant, dans les conditions restant celles de notre département, il faudra bien, quoi qu’il en soit, et au regard de l’urgence, trouver rapidement des lieux d’incinération et d’enfouissement… sur des sites limitant les conséquences humaines et environnementales : encore faut-il, comme je l’avais déjà exprimé dans mon courrier du 13 février dernier à Jean-Marie DEMANGE que le choix des sites soit transparent et qu’il soit déterminé à partir de critères élaborés en toute objectivité, en intégrant par exemple les données liées à la qualité des sols, à la distance avec les sources d’eau… et à la présence humaine.
A ce sujet, et en rapport aussi avec les lacunes constatées dans la communication auprès des élus et des populations, j’avais envoyé le 13 février 2004 une question écrite au ministère de l’environnement, sans réponse à ce jour, et dont je vous rappelle ci-joint le contenu.
En tout état de cause, croyez bien que je continuerai à faire valoir les arguments qui démontrent l’aberration du projet de CET que le VALTOM pourrait envisager dans le secteur de PALLADUC.
Aussi, pour bien appréhender les menaces qui pèsent sur votre environnement, mieux connaître vos inquiétudes et échanger ouvertement sur cet « avant-projet », je souhaite visiter le site concerné, en votre compagnie et celle des autres acteurs locaux mobilisés. Je vous propose de contacter ma collaboratrice Corinne, au 04.73.95.74.90, à mon secrétariat de St-Amant-Roche-Savine, pour organiser cette visite.
Plus globalement, très sensible au problème majeur des emballages et des déchets en Auvergne comme en France, je participe nationalement à un groupe de travail axé sur ces problèmes complexes. Dans le cadre de ces échanges, je suis actuellement en train d’élaborer une proposition de Loi à ce sujet, dont je vous tiendrai naturellement informé.
Dans l’attente de vous rencontrer très prochainement et restant à votre écoute, je vous prie de croire, Monsieur le Maire, en l’expression de mes sentiments les meilleurs.