Alertés par les salariés élus du Comité d’Entreprise de DAPTA, les élus locaux se sont réunis le vendredi 27 janvier à 16 heures, en mairie de Thiers, pour examiner la situation de DAPTA.
Cette réunion, au-delà d’une prise de conscience collective, a permis de rappeler les difficultés de l’entreprise depuis plusieurs années, la baisse croissante des effectifs, la baisse du chiffre d’affaires, et de s’interroger sur la politique du Groupe EURODEC, notamment au vu des manques dans la recherche de gains de productivité et de manque d’investissements. En effet, la situation de DAPA est en inadéquation avec la progression de 2,5 % de l’activité décolletage en France.
C’est jeudi 2 février qu’a eu lieu la procédure de dépôt de bilan, et l’administrateur nommé rendra, le 5 avril prochain, un pré-rapport sur la situation de DAPTA, avec trois scénarii possibles :
- liquidation pure et simple de l’entreprise avec 440 emplois potentiellement menacés ;
- plan de continuation présenté par EURODEC avec sans doute plus d’une centaine de licenciements, puisque l’été dernier il était question d’environ 120 licenciements…
- sortie de DAPTA du Groupe EURODEC, mais là aussi certainement une importante réduction d’effectif pour de potentiels repreneurs..
A l’audience du 2 février, c’est le redressement judiciaire qui a été demandé par le Procureur et par le représentant des salariés.
Le collectif d’élus créé lors de la réunion du 27 janvier s’interroge sur l’objectif à poursuivre, et il lui semblerait que les seules chances de maintenir une activité sur ce site soient de sortir ce site de production du Groupe EURODEC, dont la dette financière est énorme.
C’est pourquoi il conviendrait donc alors de mettre tout en œuvre pour trouver un repreneur, et faciliter son installation. Ce collectif d’élus souhaite un accompagnement dans cette démarche, par des mesures d’ordre économique au travers des aides existantes, avec le pôle de compétitivité de la mécanique en Auvergne, et également avec le contrat de territoire signé pour le bassin Thiernois, dont il conviendrait de rediscuter les modalités aussi bien au niveau de l’implication des collectivités territoriales locales qu’au niveau de l’Etat.
Il me semble notamment que l’Etat devrait aider à la mobilisation de fonds qui nous permettraient de recourir à un cabinet spécialisé pour l’accompagnement des mutations économiques et la revitalisation des territoires, et qui disposerait d’un savoir-faire important dans la gestion de projets impliquant des acteurs publics et privés.
Cette demande, que j’ai déjà plusieurs fois exprimée, n’a eu aucune suite. Je suis assez étonné des blocages de l’Etat sur cette question, d’autant plus que les licenciements prévus par la société DAPTA viennent s’ajouter à une liste déjà bien trop longue sur le bassin d’emploi de Thiers.
C’est pourquoi je viens d’adresser un courrier à Monsieur François LOOS, Ministre délégué à l’industrie, lui demandant de me recevoir très rapidement avec une délégation d’élus locaux.
André CHASSAIGNE