17-10-2007

Environnement et santé

Délégation à l’aménagement et au développement durable du territoire
Mardi 18 septembre 2007 - 17h30


Audition de M. Dominique Maraninchi, président du groupe de travail « Instaurer un environnement respectueux de la santé » du Grenelle de l’environnement, et de M. Alain Grimfeld, vice-président du groupe de travail.

[…]

M. André Chassaigne a félicité lui aussi les intervenants pour leurs exposés passionnants, que tout le monde était à même de comprendre.

En ce qui concerne le principe de précaution, énoncé à l’article 5 de la Charte de l’environnement et à la rédaction duquel le Parlement a contribué, en mettant l’accent notamment sur le caractère gradué des mesures, il est évident que ce principe ne peut, en aucun cas, signifier qu’il faut tout arrêter. Il implique qu’on doit avancer et chercher. Cela étant, à quel moment, à qui, sur quels critères doit-on alerter, pour mettre en œuvre ce principe de précaution. Il semble qu’il manque quelque chose dans l’article 5 de la charte pour pouvoir l’appliquer.

Il est regrettable de ne jamais pouvoir parvenir à des échanges raisonnables et construits. Lors des travaux de la mission d’information sur les OGM sous la précédente législature, la quasi-totalité des scientifiques ont affirmé que, pour la recherche, l’expérimentation en plein champ reste une étape incontournable, qui doit bien entendu être réalisée avec des protocoles très stricts. Quiconque a le malheur de le dire se fait aujourd’hui quasiment cracher dessus !

Le problème des incinérateurs se pose de la même manière. Ceux qui ne refusent pas un incinérateur sont considérés comme des assassins et reçoivent des lettres d’insultes !

Ne pourrait-il pas y avoir, au moins sur le plan national, un comité scientifique qui étudie les problèmes avec objectivité  ? Cela éviterait aux responsables politiques d’être assaillis par ceux qui disent qu’il n’y a aucun risque et par ceux qui estiment au contraire qu’ils sont énormes. Certes, il faut intégrer les citoyens et les associations et ne pas s’en remettre uniquement aux scientifiques, mais les élus ne peuvent aujourd’hui même plus prendre de décisions objectives et cela devient terrible.

[…]

Pour en savoir plus : Assemblée Nationale

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