15-04-2019

Fermetures de sucreries - Besoin d’assurer la pérennité de l’ensemble de la filière sucrière française

M. André Chassaigne alerte M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur le besoin d’assurer la pérennité de l’ensemble de la filière sucrière française.

En effet, suite à l’abandon des quotas sucriers au 1er octobre 2017 et à la libéralisation du marché européen du sucre, la surproduction mondiale de sucre et la concurrence exacerbée entre les grands groupes sucriers conduisent aujourd’hui à menacer l’ensemble des sucreries françaises.

Prétextant la baisse des prix mondiaux du sucre, le groupe allemand Südzucker, principal actionnaire de Saint-Louis Sucre, a ainsi annoncé en février son intention de diminuer fortement sa production en France avec la menace de fermeture d’ici 2020 des sucreries d’Eppevile dans le Somme et de Cagny dans le Calvados, ainsi que du site de Marseille et du site de stockage d’Aulnois dans l’Aisne. Plusieurs centaines d’emplois sont ainsi directement menacés en France.

Par ailleurs, le plan d’économie engagé par Téréos et les rumeurs concernant Cristal Union laissent planer beaucoup d’incertitudes sur l’ensemble de la filière industrielle sucrière, depuis la production agricole jusqu’à la transformation, avec la perspective de remise en cause de plusieurs sites de production.

La stratégie des 3 grands groupes sucriers ne doit pas s’appuyer sur une situation conjoncturelle, induite par l’abandon des outils de régulation, pour satisfaire à court terme de simples logiques de rentabilité financière au détriment de la pérennité du potentiel sucrier national.

Cette situation appelle au contraire un véritable engagement de la France pour maîtriser dans la durée cette filière agricole et alimentaire majeure de notre pays, premier producteur européen de sucre, et pour garantir notre souveraineté alimentaire.

Aussi, au regard des enjeux de maintien de l’outil industriel de transformation et de l’ensemble de la filière depuis la production, il lui demande quelles mesures il compte prendre pour en assurer la continuité, sauvegarder les sites industriels et préserver l’emploi.


Question écrite déposée le 15 avril 2019.

Pour en savoir plus : André Chassaigne - JB

Imprimer