M. André Chassaigne interroge M. le ministre d’État, ministre de l’intérieur sur les mesures à prendre pour valoriser le volontariat chez les sapeurs-pompiers.
Dans le modèle français de sécurité civile, les volontaires représentent près de 80 % des effectifs des sapeurs-pompiers. Mais leur part connaît une baisse importante depuis une décennie : de 207 583 en 2004 à 192 314 en 2013.
Dans le même temps, le nombre d’interventions a considérablement augmenté alors même que 800 casernes ont disparu en sept ans et que le recrutement des sapeurs-pompiers professionnels est en dessous des besoins dans de nombreux départements.
A la suite de plusieurs lois pour revaloriser l’engagement des pompiers volontaires, un nouveau rapport, rédigé par des parlementaires, des sapeurs-pompiers et des acteurs économiques, a été remis au ministre de l’intérieur en mars dernier. Il décline 43 préconisations portant notamment sur un recrutement autour du secours d’urgence aux personnes (SUAP), la féminisation des effectifs, la disponibilité pendant le temps de travail, des bonifications de points de retraite, l’accès prioritaire au logement social à proximité de la caserne d’affectation, la protection sociale durant le service commandé.
De plus, il apparaît indispensable de sécuriser le statut juridique du volontaire. Alors que le sapeur-pompier volontaire n’est ni salarié du droit privé, ni agent du secteur public, la Cour de justice de l’Union européenne l’assimile à un travailleur, ne reconnaissant pas l’engagement citoyen, et la directive communautaire sur le temps de travail n’a pas évolué sur cette question. Le deuxième point crucial est l’aménagement d’un régime juridique spécifique concernant les employeurs privés et publics, permettant d’adapter le contrat de travail durant le temps passé en intervention, afin de conforter les employeurs dans le choix de recruter un sapeur-pompier volontaire.
Il lui demande quelles traductions concrètes sont envisagées pour les sapeurs-pompiers volontaires à la suite du diagnostic et des préconisations du rapport et sur les questions concernant leur statut juridique.
Voir la question + la réponse (si parue) sur le site de l’Assemblée nationale.
Question N° 11861 Question publiée au JO le : 28/08/2018 page : 7544 Date de changement d’attribution : 16/10/2018
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