M. André Chassaigne interpelle Monsieur le Ministre de l’Education nationale sur les moyens nécessaires à l’amélioration des conditions d’enseignement dans le primaire et le recrutement d’enseignants contractuels.
En cette rentrée 2017, au sein de l’académie de Clermont-Ferrand comme dans beaucoup d’autres académies, le déficit de personnels enseignants dans le premier degré entrave la continuité du service public d’éducation. D’ores et déjà, des remplacements ne sont pas assurés faute de personnels titulaires suffisants.
Le projet de loi de finances pour 2018 prévoit 3881 créations de postes dans le premier degré, essentiellement pour assurer le dédoublement des classes de CP sur une partie des réseaux d’éducation prioritaire, soit 2 200 classes de CP en REP +. En 2018, cette mesure doit être étendue aux CP en REP, puis aux CE1 les années suivantes. La mise en œuvre intégrale de cette mesure concernerait un total de 11 000 classes.
Avec la suppression de 2 161 postes de stagiaires en 2018, et avec l’hypothèse du maintien de 12 000 postes ouverts annuellement au concours de professeur des écoles, le risque est grand de voir se creuser année après année le fossé entre les besoins réels et le nombre d’enseignants titulaires. Cette situation pousse de plus en plus d’académies à poursuivre ou à envisager, comme c’est le cas cette année de l’académie de Clermont-Ferrand, le recrutement de postes de contractuels dans le premier degré. Outre qu’aucune précision n’est apportée concernant les conditions de ces recrutements, les compétences requises vis-à-vis de l’accueil et de l’enseignement envers des élèves âgés de 2 à 11 ans, l’ensemble des représentants syndicaux de l’enseignement dénoncent l’incohérence qui consiste à refuser de faire appel à la liste complémentaire aux concours pour pourvoir ces postes et à privilégier des personnels sans statuts et précaires. Ils demandent également que l’intégration dans les départements déficitaires par la procédure d’ineat-exeat soit pleinement activée pour satisfaire aux besoins alors que de nombreuses demandes restent refusées.
Aussi, il lui demande s’il compte augmenter le nombre de postes ouverts aux concours pour satisfaire aux besoins d’enseignants titulaires dans le premier degré et revoir les modalités de recours aux listes complémentaires et aux procédures d’ineat-exeat. Par ailleurs, il souhaiterait disposer d’un état des lieux précis, au niveau de chaque département, du recours aux personnels contractuels dans le premier degré.