M. André Chassaigne interroge M. le ministre de l’intérieur sur la possibilité de satisfaire les migrants, voulant se rendre au Royaume-Uni, par des mesures de rapprochement familial.
En effet, l’ONG Amnesty International a mené une mission de recherche qui constate que de nombreuses personnes présentes dans les campements de fortune de Calais ou près de Dunkerque ont des membres de leur famille déjà installés au Royaume-Uni. Cela expliquerait pour partie le faible nombre de demandes d’asile déposées en France et la volonté de ces migrants de passer en force le « Channel », souvent au péril de leur vie.
En outre, la situation de ces migrants, parfois mineurs, demeure inacceptable, malgré les dernières actions engagées.
Dans ce contexte, Amnesty International a présenté un certain nombre de recommandations à l’attention des autorités des deux pays : identifier les personnes ayant des liens familiaux au Royaume-Uni, convenir des critères d’évaluation des demandes de rapprochement, élaborer et rendre disponible des outils multilingues d’information sur la procédure à respecter, établir conjointement des procédures simples et efficaces, en fournissant l’aide juridique nécessaire, examiner les demandes de rapprochement concernant les mineurs dans le respect de la convention internationale relative aux droits de l’enfant. De telles mesures seraient de nature à résoudre une grande partie du problème de l’accueil et de l’hébergement des migrants de Calais et Dunkerque, auquel une solution doit être apportée d’urgence.
Il lui demande d’étudier ces propositions et d’intervenir si nécessaire auprès des autorités du Royaume-Uni, afin que les migrants, surtout mineurs, puissent bénéficier du rapprochement familial.
Question N° 95838 Question publiée au JO le : 17/05/2016 page : 4169
Voir la question + la réponse (si parue) sur le site de l’Assemblée nationale.