Monsieur le Ministre,
Le 14 janvier 2004, une coulée de boue s’est produite au lieu-dit des Egravats sur la commune du Mont-Dore (Puy-de-Dôme) ; cinquante chalets ont été frappés d’interdiction d’habiter dans l’attente de l’expertise diligentée à la demande du Préfet.
Monsieur le Préfet, dans le relevé de conclusions de la réunion qui s’est tenue le 5 février 2004, rappelle que ce dossier comporte deux points différents qui doivent néanmoins être traités simultanément :
- Un premier point très urgent : les chalets et le site des Egravats ;
- Un second point qui concerne le site géologique du Mont-Dore dans sa globalité.
C’est pourquoi il a prescrit un plan de prévention des risques naturels prévisibles PPR, et demandé que la procédure de mise en place de ce plan soit lancée sans délai avec l’appui méthodologique du Ministère de l’écologie et du développement durable, auprès duquel il a sollicité les financements ad hoc, lors d’un récent déplacement à Paris.
Aujourd’hui, l’étude est terminée, le rendu a été effectué, et elle conclut à la réalisation de travaux de protection active et passive nécessaire à la levée de l’interdiction d’habiter. La solution retenue s’élève à 2,4 millions d’euros HT, sans compter les honoraires. Le maître d’ouvrage pressenti est, bien sûr, la commune du Mont-Dore.
Il s’avère aujourd’hui que le FEOGA est susceptible d’attribuer 40 % d’aide pour les études, et 40 % pour les travaux, le fond de prévention des risques, quant à lui, pourrait compléter les études jusqu’à 80 % et les travaux jusqu’à 60 %.
Mais vous comprendrez que la commune du Mont-Dore ne saurait supporter, à elle seule, 40 % de la part de solidarité qu’impose une telle situation.
C’est pourquoi je me permets de vous alerter sur cette situation, pour que la solidarité s’exerce de la manière la plus large possible, afin que la part communale soit réduite à une portion supportable pour les contribuables locaux. Cette commune compte en effet moins de deux mille habitants.
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de ma plus haute considération.
André Chassaigne.