M. André Chassaigne interroge Mme la ministre de la transition écologique sur la gestion des risques concernant les installations de production d’énergie, par l’identification et des actions d’information et de prévention auprès des acteurs du secteur.
En effet, parmi les sites de production d’énergie, les installations photovoltaïques, les éoliennes, les piles à combustibles et les installations de stockage d’énergie électrique, majoritairement installées en zones peu urbanisées, sont confrontées à des risques d’atteinte aux biens et aux personnes.
Cependant, ces risques sont encore peu connus et les procédures de secours bénéficient d’un retour d’expérience insuffisant. Il conviendrait de mieux les connaître pour s’en prémunir ou assurer une meilleure protection en cas d’intervention des services d’incendie et de secours.
Ainsi, les panneaux photovoltaïques, installés au sol ou sur les toitures des bâtiments, présentent des risques liés à la production permanente d’électricité, même durant les nuits claires et lors d’éclairage artificiel ou de flammes, au poids supplémentaire sur les structures et à la chute des panneaux en cas d’incendie. Les éoliennes transforment l’énergie du vent en électricité par un alternateur situé dans la nacelle supportant les pales et contenant des installations électriques et des produits combustibles, mais ces nacelles sont très difficiles d’accès, surtout en cas de sinistre. Quant aux piles à combustible, qui sont amenées à se développer, les risques résident dans le stockage et l’utilisation de l’hydrogène, hautement inflammable avec une flamme quasi-invisible et par la production électrique qui peut continuer encore 20 à 30 minutes après une coupure d’urgence.
Enfin, les installations de stockage d’électricité, principalement sous forme électrochimique par batteries d’accumulateurs, sont de plus en plus présentes près des installations et bâtiments isolés. Elles présentent des risques liés au dégagement d’hydrogène possible lors de leur recharge, aux produits électrolytes pouvant engendrer des brûlures chimiques graves et le risque d’explosion des batteries en fonctionnement ou en cas d’incendie.
Globalement, en plus des risques encourus par les services de secours, les dégâts occasionnés par les sinistres sont humainement et financièrement très coûteux pour les personnes touchées, pour la collectivité, les assurances et les exploitants des sites. Aussi, tous les moyens investis dans la prévention seraient financés par les économies générées sur les sinistres.
Il l’interroge sur les actions à mener pour répertorier les sites des installations de production d’énergie et améliorer la connaissance des risques et des actions de prévention chez les gérants, en concertation avec les services de l’État et les services de secours et d’incendie.
Voir la question + la réponse (si parue) sur le site de l’Assemblée nationale.
Question N° 41054 Question publiée au JO le : 14/09/2021 page : 6819