10-02-2006

Situation de DAPTA : réunion à l’initiative des élus du CE.

Une réunion a eu lieu à Thiers jeudi 9 février 2006, à l’initiative des élus de CE de DAPTA, qui ont invité plusieurs partenaires à rencontrer Nicole COHEN, Présidente du Directoire d’EURODEC, et Monsieur Eric MASQUELIER, Nouveau Directeur du site de Thiers.

Celle-ci s’est déroulée à la permanence parlementaire d’André CHASSAIGNE, qui avait à ses côtés :

  • Martine MUNOZ, Conseillère Régionale, représentant Jacques MIZOULE, Vice-Président du conseil Régional d’Auvergne
  • Gérard MARCUS, Directeur du Comité d’Expansion Economique du Puy-de-Dôme, représentant Annie CHEVALDONNÉ, Vice-Présidente du Conseil Général d’Auvergne,
  • Thierry DÉGLON, Maire de Thiers,
  • Nicolas ARNAUD, chargé de mission pour le contrat territorial de Thiers,
  • Pascal RAY, Directeur Adjoint de l’Institut Français de Mécanique Avancée de Clermont-Ferrand, et Directeur de Méc@prod, (structure coopérative de mutualisation de moyens et de compétences des établissements d’enseignement dans le domaine de la mécanique et de la productique).

Madame COHEN a fait un exposé de la situation du Groupe EURODEC, qui enregistre une perte d’exploitation de l’ordre de 15 à 25 % selon les entreprises. Concernant plus précisément DAPTA, elle fait état du désengagement de RENAULT, qui retire progressivement ses pièces. RENAULT a demandé à ses sous-traitants de retirer également leurs marchés à DAPTA. Il s’agit là d’une véritable volonté politique du constructeur automobile.

Cette situation est très préjudiciable à DAPTA, qui doit revoir son chiffre d’affaires à la baisse pour 2006.
Elle a souligné l’absence d’investissement avec forte valeur ajoutée : aucun n’a été réalisé pendant ces dix dernières années. L’avenir de DAPTA passe donc par un projet d’entreprise et par un projet industriel, et elle insiste sur l’aide précieuse que peut apporter l’IFMA et Méc@aprod dans ces projets. En effet, Méc@aprod a réalisé un audit de l’entreprise DAPTA, avec pour objectif de définir des axes stratégiques de développement à court et moyen terme pour ramener l’entreprise à l’équilibre financier

Elle a précisé que déjà en juillet 2005, avec la signature du protocole sous l’égide du Comité Interministériel de Restructuration Industriel (CIRI), une centaine de licenciements avaient été envisagés, car l’entreprise est en situation de sureffectif par rapport à son chiffre d’affaires. Les 15 millions d’euros injectés par UBS sur EURODEC en juillet 2005 n’ont pas permis de « renflouer les caisses », en particulier du fait du retrait de RENAULT.

Elle a ajouté qu’EURODEC a besoin du savoir-faire de DAPTA et de ses salariés.

Cependant, les participants se sont interrogés sur l’intérêt pour DAPTA de sortir ou nom du Groupe EURODEC. Sur ce point, une démarche prospective pour trouver un repreneur semble incontournable, même si le Directeur de DAPTA met d’ores et déjà en œuvre, avec Méc@aprod, les conseils préconisés par l’audit.

Les participants ont confirmé leur souhait d’accompagner l’entreprise et ses salariés dans ces démarches, et de rechercher les moyens financiers pour aider DAPTA dans cette mutation.

Pour en savoir plus : André Chassaigne

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