Monsieur André Chassaigne interpelle Monsieur le ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, sur la situation de l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation.
La réforme des Haras nationaux mise en œuvre par le gouvernement Fillon dans le cadre de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), créant l’Institut Français du cheval et de l’équitation (IFCE), a profondément remis en cause les missions de service public des Haras, et porté atteinte aux activités des différents sites. L’objectif essentiel du précédent Gouvernement était en effet le transfert d’activités vers le secteur privé, d’autant plus que les collectivités territoriales et les associations d’éleveurs n’avaient pas toujours les moyens de soutenir les Groupements d’Intérêt Publics (GIP) constitués.
Les agents des Haras nationaux avaient très largement rejeté cette réforme, qui signait la fin du service public des Haras, et de leurs missions fondamentales en matière de développement de la filière cheval et de préservation des différentes races équines. Leur opposition rejoignait celle de nombreux acteurs du monde du cheval, attachés à ce fleuron de notre pays qu’étaient les Haras nationaux. Ces réformes profondes ont de lourdes conséquences sur toute la filière équine, qui regroupe 75 000 emplois dans notre pays, et sur les territoires, avec l’abandon de l’étalonnage public, la fermeture de centres techniques, la vente et le transfert de patrimoine. Par ailleurs, la situation sociale au sein de l’IFCE est tout aussi préoccupante avec des pressions continuelles sur les agents pour changer d’affectation, voire des mutations forcées.
En conséquence, André Chassaigne souhaite connaître les mesures que compte prendre Monsieur le ministre afin de remédier à la situation actuelle des agents, à la perte des savoir-faire et des moyens pour toute une filière. Il lui demande s’il compte revenir sur la restructuration décidée par le précédent Gouvernement, et stopper le démantèlement des structures territoriales des ex-Haras que continue de poursuivre la direction de l’IFCE. Il souhaiterait enfin connaître sa position sur l’ouverture d’un véritable débat sur la réorientation des structures des ex-Haras nationaux, et sur les moyens disponibles pour reprendre leurs missions, avec un financement adapté et pérenne.
Voir aussi : Avenir des Haras nationaux