Monsieur le Préfet,
Je me suis rendu dans les locaux de l’entreprise Fontex à Lezoux, le 1er septembre 2004, après l’incendie qui a détruit une partie de leurs locaux, accompagné de Jacques Mizoule, Vice-Président du Conseil Régional d’Auvergne. Nous avons été reçus par Monsieur Paul Jallon, Directeur Général de la Société Clips, à laquelle appartient l’unité Fontex, et par Monsieur Jacques Boizot, Directeur de l’usine de Lezoux.
Durant la visite de l’entreprise, nous avons pu constater l’importance des dégâts occasionnés par le sinistre, qui a complètement détruit deux ateliers du pôle finition et causé d’importants dégâts au bâtiment attenant.
L’échange a permis notamment de développer les différentes possibilités à l’étude pour relancer au plus vite l’ensemble de la production. Jacques Mizoule a particulièrement évoqué les aides pouvant apportées par le Conseil Régional d’Auvergne.
Le 15 septembre 2004, la délégation syndicale CGT de l’entreprise sollicitait une entrevue auprès de Madame Marie-Gabrielle Gagnadre, Maire de Lezoux et Présidente de la Communauté de Communes « Entre Dore et Allier ». J’ai demandé au Secrétaire de l’union départementale CGT de me tenir informé de cette rencontre, en lui indiquant que je restais à sa disposition pour aborder les problèmes que rencontreraient les salariés de cette entreprise suite à cet incendie.
Celui-ci vient de m’informer que Fontex envisage de procéder à neuf licenciements, soit près d’un quart de l’effectif salarié ; les noms des salariés concernés seraient annoncés le 21 février prochain.
En effet, la direction de l’entreprise jugerait que l’indemnisation de la compagnie d’assurance ne permettrait pas de couvrir les frais de reconstruction à l’identique de l’atelier.
Aussi je me permets d’attirer votre attention sur ce dossier, car il s’agit une nouvelle fois de suppressions d’emplois sur le bassin de Thiers, alors même que le contrat territorial doit apporter des moyens pour maintenir et développer l’emploi.
L’argent versé par l’assurance ne devrait-il pas être impérativement réinvesti dans l’entreprise ?
D’autre part, si des investissement supplémentaires doivent être réalisés pour rendre fonctionnel ce nouvel atelier, ne pourraient-ils pas bénéficier de financement au titre du volet économique prévu dans le contrat territorial ?
Enfin, si l’entreprise maintenait son projet licenciements, j’attire votre attention sur la nécessité de mettre en œuvre un urgence les actions prévues dans l’axe II de ce même contrat :
VOLET 2 : ACCOMPAGNEMENT DES PLANS SOCIAUX
Fiche 4 : Cellule de reclassement Inter-Entreprises
VOLET 3 : INFORMATION - ORIENTATION DES SALARIES
Fiche 6 : Prestations en soutien aux salariés licenciés
Fiche 7 : Parcours d’accès à l’emploi - Orientation
VOLET 4 : FORMATION - QUALIFICATION
Fiche 8 : Soutien aux licenciés - actions en faveur des DE non qualifiés
Certain de l’intérêt que vous porterez à la situation de cette entreprise, je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de ma plus haute considération
André Chassaigne.