29-12-2011

Situation des ateliers industriels de l’aéronautique (AIA)

Au sujet de la situation dans les Ateliers Industriels de l’Aéronautique (AIA), confrontés à une évolution préoccupante de leur charge de travail et du cadre juridique de l’emploi, une question à Monsieur le Ministre de la Défense.

Cette situation est particulièrement sensible à Clermont-Ferrand où les orientations stratégiques interpellent les salariés et les élus quant à la pérennité du site et son maintien dans le cadre étatique. Depuis deux ans, le recrutement sous le statut d’ouvrier d’Etat a cessé.

L’atelier auvergnat complète désormais ses effectifs en embauchant des ouvriers contractuels dans le cadre de CDD qui débouchent éventuellement sur des emplois en CDI. Cette évolution nourrit une inquiétude légitime des salariés et de nombreuses mobilisations ont été organisées pour obtenir l’intégration de ces emplois dans le cadre statutaire.

Ces incertitudes statutaires s’accompagnent d’une suspension des décrets salariaux, avec comme conséquence un gel des salaires qui a amputé le pouvoir d’achat des ouvriers d’Etat des ateliers.

Ces difficultés salariales et statutaires conduisent à une réelle dégradation des conditions de travail et amplifient la mal-vie des salariés. Aussi est-il absolument nécessaire d’anticiper les conséquences prévisibles de cette situation avant que les personnels des AIA ne soient confrontés à des drames humains identiques à ceux qu’ont vécus récemment les salariés de plusieurs grandes entreprises publiques où les maladies professionnelles et les suicides ont suivi des restructurations du même type.

L’externalisation croissante des missions régaliennes de l’Etat est un autre motif qui suscite l’inquiétude des personnels alors que le rapport parlementaire Viollet du 25 octobre 2011 souligne l’efficience des AIA en termes de disponibilité de la flotte, de réactivité et d’économies.

Au-delà des conséquences qu’entraînent les orientations politiques du ministère de la Défense pour les bassins d’emplois, ce sont des risques accrus de dépendance diplomatique et militaire pour notre pays dont la souveraineté serait gravement menacée.

En conséquence, André Chassaigne souhaite connaître les décisions que Monsieur le Ministre va prendre pour répondre aux interrogations des salariés des l’AIA, notamment de Clermont-Ferrand, sur ces différents questions.

Question écrite n° 125696 publiée au JO du 03/01/12

Pour en savoir plus : André Chassaigne - ED

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