Voilà, c’est fait. Et bien fait. Avec l’humilité de celui que l’on n’attendait pas, André Chassaigne sera désormais le représentant de la circonscription de Thiers-Ambert à l’Assemblé nationale. Cette bataille toute empreinte de dignité et qui aura permis au Livradois-Forez de montrer une nouvelle fois son particularisme, se termine par l’élection juste et sans contestation possible d’un homme vrai. D’un homme qui a gagné ce challenge comme il a vécu toute sa vie. Que ce soit celle du militant, celle de l’enseignant ou celle de l’élu : en ne dérogeant jamais à sa ligne, à ses convictions, à ses engagements. A cette éthique, les électeurs de la 5e circonscription du Puy-de-Dôme ont été majoritairement sensibles puisque 52,20 % d’entre eux lui ont apporté leurs voix. Il est clair que la grande majorité d’entre eux n’était pas communiste. Seulement voilà, le tandem Nowotny/Chassaigne s’est contenté d’être lui-même, de ne pas faire dans la démagogie, dans la surenchère, dans cette bêtise épaisse qui veut que l’on hurle avec les loups, dans cette logorrhée bien à la mode ou le pingouin se pavanant des plumes du paon promet une chose et son contraire. Son discours, ce duo pour le moins inattendu, sera allé le chercher tout au long de cette campagne dans ce que disaient les gens, dans ce qu’ils attendaient, dans ce qu’ils ne voulaient plus aussi. Ils ont vu et écouté les « vrais gens. » Les ruraux comme les citadins de la circonscription ont instinctivement compris qu’il leur fallait des hommes comme eux pour les représenter. Il ne faut pas chercher plus loin les raisons de l’élection d’André Chassaigne et de Claude Nowotny. Les électeurs ont tranché en conscience, ramenant tout le monde à la réalité de leur choix. Ils ont voté vrai et ont voté juste parce qu’ils ont voté authentique. Reste maintenant à aborder ces immenses chantiers qui nous attendent tant au niveau national qu’au niveau européen le tout dans un contexte libre-échangiste où une bande de prédateurs aimeraient bien transformer notre monde -qui ne tourne pas très rond- en une vaste jungle. Ben tiens, ils y sont si bien à l’aise… Aujourd’hui c’est un homme conscient des responsabilités qui sont les siennes qui vient d’entrer à l’Assemblée Nationale. On peut être fier de lui parce que ce type là, on peut le regarder en face. Et lui ne baissera pas le regard. Mais on peut aussi être fier de nous : il est grand André comme aurait dit un certain Alexandre ! Il est simplement comme on dit par ici comme nous autres.
Toussaint Chabrol