Au sujet de la baisse des subventions régionales aux associations de lutte contre le sida, André Chassaigne interpelle Madame la Ministre de la Santé.
Fin 2009, les services du ministère de la santé ont affirmé aux associations de lutte contre le sida, comme Aides, que les crédits alloués à cette cause ne seraient pas réduits lors de la mise en place des Agences Régionales de Santé.
La nécessité pour l’Etat de maintenir l’effort de lutte contre cette maladie a été soulignée par le rapport de la Cour des comptes qui estime qu’il faut renforcer la prévention et le dépistage du VIH.
En effet, il précise qu’encore trop de personnes ignorent leur séropositivité : le coût sanitaire, psychologique et financier du traitement est bien supérieur à celui de la prévention. Le rapport indique aussi que le ministère de la santé méconnaîtrait les actions locales de prévention et d’accompagnement, financées par les groupements régionaux de santé publique, aujourd’hui remplacés par les ARS.
Or, les délégations départementales de Aides ont constaté une baisse plus pu moins importantes des crédits accordés en 2010, allant de – 3 % à 52 % par rapport à 2009. En ce qui concerne l’Auvergne, c’est une baisse totale de 39 % sur 3 départements, soit 83.000 € de crédits en moins.
Au niveau national, l’association Aides subirait une perte de 700.000 € par rapport à 2009, ce qui affecterait significativement certaines actions prioritaires menées auprès des migrants et de la population gay.
Dans ce domaine de santé publique, il importerait que l’Etat assume ses responsabilités et respecte ses engagements en garantissant la poursuite des actions durables de prévention engagées par les associations. C’est pourquoi, André Chassaigne demande à Madame la Ministre des explications sur cette situation et des mesures concrètes visant à maintenir le niveau des subventions versées localement par les ARS aux programmes de lutte contre le sida portés par les associations.
Question écrite n° 77664 publiée au JO le 04/05/10